mardi 6 juillet 2010

l'Habitat Urbain: cas Lima /////////

écrit par Juan LUJAN

Mon expérience dans le domaine de l'architecture m'oblige à parler de ma ville, Lima ; une capital, une grande mégalopole. Avec ses dix millions d'habitants, elle est une des plus grandes villes d’Amérique du sud. Capitale du Pérou, elle est encore aujourd’hui un terrain de migrations qui ont débuté en 1940. Et mon expérience comme citoyen fait que parler d'habitat est une excuse pour parler de la vie quotidienne ; parce que c’est dans cela que se trouve le vrai esprit de l’habitat ; alors je ne parlerai pas seulement d'architecture et urbanisme, je parlerai des habitudes ; de culture populaire.


Populaire est la culture et populaire dois être à mon avis ; dans le bon sens de la parole, l’esprit d’un architecte, d’un urbaniste, d’une personne qui travaille pour et par la société ; et c’est dans ce contexte populaire que je décrirai Lima qui a déjà eu plusieurs de ces qualificatifs ; certains donnés par les chercheurs, et aussi par de simples citoyens.


La grande couche, la bête disent certains, et les habitants sont comme les puces qui luttent pour y trouver une place … le jaguar disent d'autres, et nos quartiers ses taches. La vérité est que quelqu'un était la dénomination que nous employons, soyez l'horrible, soyez la sale, soyez la nue ; la chaotique ville de Lima, est la ville de dix millions d’habitants, ma ville.


La croissance de Lima est inévitable, une des causes du phénomène a été la migration interne progressive qui s'est produite vers la capitale, expliqué, dans la majorité des cas, par les décisions justes du gouvernement et des efficiences économiques dont la population est la victime. Sous la croyance de ceux qui voient des « opportunités » dans la capitale.


La migration est principalement reflétée, dans le contexte urbain, dans l'accroissement de micro-commerces, micro-entreprises, système de transport et logement, plusieurs de ceux-ci, informels. On parle donc d’un phénomène qu’est dirigé surtout par l’informalité. Une informalité qui a émergé du peuple comme réponse naturel à l’inefficacité de toute une classe politique ; sous la phrase « le peuple uni jamais sera vaincu! » ; il a trouvé des réponses dans la coopération, en établissant systèmes complexes de relation et cohabitation.


La ville de Lima donc se trouve dans une expansion constante. Une goutte de l'encrier qui est dispersée sur toute la feuille, “ le vallée dans le désert ”, celle qui efface probablement tout lui déjà avant écrit. Lima comme ville n'a pas de fin, tend à l'infini ce qui est inconnu ; peut-être existera un jour où à l'horizon on distingue seulement rien plus que ville, et l'homme colonisateur, l'homme qui soumet à la matière et la nature, se sent peut être réalisé ?


La taille de villes de plus en plus grandes faites que les limites soit presque imperceptible ; comme au Japon (127 288 419 hab.), Mexique (106 682 500 hab.), Bombay (21 347 412 hab.) et peut être prochainement Lima (10 063 144 hab.) ; l’habitat urbain ne connait pas la différentiation entre ce qu’est ville et campagne ; on doit donc, pour sortir de la ville, faire deux heures de voyage pour trouver les premiers indices de nature. Jusqu’à aujourd’hui je me souviens de la première fois que j’arrive à Mexique DF ; il n’y avait plus que ville quand je regardais par la petite fenêtre d’un avion d’Aeromexique, il n’y avait plus qu’une véritable forêt de béton.


L'homme cultivé cherche et pose des solutions (qui ne résolvent rien), développe des plans (qu'il ne réalise pas). Comme étranger au problème, ne le déchiffre pas, ne le comprend pas, alors je pense … vis-tu réellement à Lima ?, Puce qui vis entre des puces sur la bête et qui lutte aussi pour une place ici, sais-tu interpréter ?


La complexité d’une ville est un phénomène qui émerge de la conjonction de l’interrelation, l’organisation et structuration de tous les éléments qui la conforment ; elle génère la vie d’une ville ; elle le donne le souffle qu’elle a besoin ; et peut-être nous, nous la tuons un peu plus chaque jour avec notre insistance de la faire plus « saine » ; avec le esprit de éradiquer son informalité, on élimine sa complexité, sa vie.


Le comportement humain, aussi étrange que imprédictible dans quelques cas, il est spontané comme spontanée sont ses actions, son développement et son produit. Produit de cet être, est sa famille et aussi son nombre (neuf fils qui maintenir, cinq bouches qui nourrir et un amant à auquel sauvegarder). Alors nous nous trouvons avec leur spontané entraîner …


Et dans ses actions, développe identité, développe culture, il s'approprie du milieu, ce qui est réinterprété. Il sort aux cimetières avec des bières à fêter à ses morts, il danse jusqu'au lever du jour avec une chanson dans le cœur. Lutte, combat, défend son territoire. Il travaille, économise, recycle, vend, échange, étudie. Et après produire et économiser ; construire. Tellement spontané comme original, ce qui est péruvien, successivement, sans fin.


Alors il se retourne, souvent sans le savoir, dans son propre architecte. En calculant des hauteurs, organisant des espaces, orientant des circulations, définissant des détails, choisissant des matériels. En développant architecture aussi spontanée que son mode de vie ; pourquoi, cela est le logement, cela est l'ensemble qu'elles forment, celui-là sa respiration est la ville actuelle, ce qui est quotidiennement produite, à toutes heures du jour, son palpiter est constante, je la sens, comme un animal fatigué par les années, respire lentement, presqu'asphyxié …


Le logement, cellule de l'organisme, lettre du livre, sable du désert, est moulé, et nous ne pouvons pas plus faire que voir, interpréter, comprendre, étudier, pour effectuer ensuite, peut-être notre mission ?

L’habitat a devenu de plus en plus dans les secteurs informelles de la ville de Lima ; un exercice exercé par les citoyens et pas par les architectes. Malgré le résultat obtenu au niveau d’infrastructure ils ont réussi à faire une ville d’une qualité spatiale introuvable dans le secteur formel « domaines des architectes » .Pour faire la comparaison en gardant les distances, il se ressemble beaucoup au cœur des villes anciens européens, exemple pour nous de qualité spatiale et développement durable. Alors la question arrive ; c’était quoi le rôle qui exerce des architectes ; simplificateurs ou générateurs de vie ?


Une ville des caractéristiques de la ville de Lima a donc un reflet organique de coexistence, interaction ; organisation et dans plusieurs des cas de symbiose où le complexité est la protéine de tout ce grand corps que comme tout être vivant se développe et augmente sa complexité ; en grandissant, en consomment de l’énergie, en produisant des gaspillages. Dans un processus continu, la ville, se produit elle-même.


Quand je les observe je ne cesse pas de remarquer ces lignes qui sont prolongées au ciel, ces lignes qui chancellent avec le vent, ces lignes d'acier degré 60, ces lignes de logements informels installés sur les collines de la ville, qui sont comme points suspensifs de ma ville, ces lignes qui m'indiquent que cette histoire continuera …