vendredi 1 janvier 2010

RÉFLEXIONS : LA VILLE, COMPLEXITE DE LA CITE


Patrick Fouilland

RESUME
Un système vivant résiste, souffre, vit et meure. Pour les êtres vivants, c’est à l’échelle des années, pour les villes, pour les territoires, à celui des siècles. La Ville, dans le Monde est en crise ; pas seulement La Ville régulée du Nord, pas seulement La Ville illégale du Sud.
Que nous apprend la pratique du vivant dans la conduite des affaires de la Cité, ou plutôt dans la gouvernance des territoires ? Que nous apporte, pour la gouvernance l’approche par la complexité. A partir d’une expérience polymorphe, nous mettrons en oeuvre un regard différent, un peu décalé sur La Ville, de façon à imaginer des marges de manoeuvre, des possibilités d’agir, en un mot « sortir de l’impuissance ».

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Une des agences des Nations Unies, située à Nairobi répond au doux nom de PNUEH :
« Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains », cette agence s’appelle aussi« Habitat » ; en anglais, ou parle « Human Settelments ». L’agence, c’est l’UNCHS : United Nation Center for Human Settlements. Aucune des traductions en français ne recouvre l’étendue du champ proposé par « Human Settlements ».
Parler d’établissements humains évoque le bâti, le construit, le fonctionnel, pas tellement « l’habiter ». « Habitat » est trop restrictif, trop connoté à l’acte d’habiter, pas assez à des lieux... où faire autre chose qu’habiter. Je vous propose de partir du concept de «là où les hommes s’établissent ». Les hommes s’établissent dans des communautés. Chaque communauté prend la forme urbaine, l’organisation sociale et politique adaptées aux conditions de sa survie et plus tard à son développement. Parmi ces moteurs je pense à la survie alimentaire, la protection contre unenvironnement hostile, la production de biens, la défense, la prédation des autres communautés.Quand les communautés s’établissent, se sédentarisent, elles deviennent villages et villes,structurent leurs formes physiques - les formes urbaines-, leurs régulations et leurs échanges avec leur espace rural et avec les autres communautés. Ces derniers siècles la planète-terre avait vu son espace rural occupé, partout où c’était possible, et parfois aux limites extrêmes du possible. Avant la mécanisation, un homme seul pouvait cultiver au maximum quelques milliers de m² ; avec un cheval, quelques dizaines de milliers... un berger ne pouvait pas surveiller plus de quelques dizaines de moutons, etc. Il fallait du monde pour cultiver la terre. La population de la planète était urbaine. Eh bien, cela vient de changer ; pour la première fois, dans l’histoire de l’Humanité, la majorité des êtres humains habitent dans des villes sont devenus des urbains ! C’est ce que nous disent les démographes. Le modèle paradigmatique n’est donc plus le village, mais La Ville...


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