dimanche 17 janvier 2010

L’HABITAT, L’IDENTITE ET LA DIGNITE HUMAINS


écrit par Svetla HRISTOVA

L’architecture est une discipline complexe dont le commencement selon Hegel remonte « à la cabane, habitation de l’homme et au temple comme enceinte abritant le dieu et la communauté de ses fidèles ». C’est donc dès le tout début qu’elle va poser la question de l’habitat humain, qui remonte jusqu'à nos jours, mais de plus en plus complexe. Avec le changement des époques, les sociétés changent et avec eux sa manière de se loger aussi.

Comme Marx l’a dit « l’individu n’existe pas en dehors de la société », il fait partie d’une communauté, il est soumis à un règlement, à un moral de masse, qui se reflète dans toute œuvre. Dans une certaine mesure l’individu est sacrifié au profit de la masse. Dans ce contexte le lieu de vie de chacun reste peut-être le seul endroit qui lui donne la liberté d’expression personnelle, ou les traits uniques de l’individu se gravent. Parallèlement, la liberté du choix est quand même limitée à cause de son appartenance à la société qui met en jeu la question du statut social. En une sorte le cadre de vie devient l’expression de la place que chacun occupe sur l’échelle social, comme le confirme l’existence de symboles du type de la tour de l’horloge en France qui est liée à l’expression de la noblesse du propriétaire du palais. Le problème qui se pose au moment actuel est si l’architecture peut-elle rendre à l’individu sa dignité en lui donnant la possibilité d’être bien logé toute en gardant son identité ?

A l’époque de nos ancêtres la maison était réellement l’expression matérielle de l’esprit humain. Etant donne que « l’esprit de chaque homme est si complexe que ces décisions sont toujours uniques » (Hassan Fathy), cela produisait une diversité remarquable. De nos jours cette variété tend d’être supprimer par le phénomène d’uniformisation du a la mondialisation qui touche à nos traditions. Traditions qui prennent en compte les spécificités du climat local, les matériaux disponibles sur place, les coutumes, etc. Tout cela tend à s’estomper au profit de ce qu’on appelle moderne et qui a donné lieu a l’apparition de nouvelles formes d’habitat telles que les grands ensembles qui par sa monotonie enlèvent toute sorte d’expression d’identité et dignité de ses habitant en les considérant comme une masse homogène. Devant cette image pourvue de vie, pourvue d’âme émerge la question si l’homme n’a pas perdu sa sensibilité et son habilité qu’à l’époque il détenait. Pour illustrer encore mieux ce propos je dirais que même dans un bidonville on trouve plus de qualités que dans un tel immeuble. Malgré l’état pitoyable dans lequel se trouvent ces constructions précaires, on y trouve encore cette notion de vie en communauté, de partage, qu’on n’aperçoit pas dans les grands ensembles. Le trait commun entre ces deux mode d’habita est la promiscuité qui est un des plus grand problèmes a battre car il prime l’individu de son droit d’intimité, d’isolement, de vie prive. La prochaine questionne est : est-ce qu’en voyant une architecture de qualité on arrive encore a la reconnaître ou la mémoire commune est tellement assombris qu’il faut la recréer ?

La rupture qui a crée le mouvement moderne non pas seulement dans l’architecture mais aussi dans la manière de pense a un grand impacte sur le présent et je dirais aussi sur l’avenir. Le défit qui se pose devant nous aujourd’hui est d’arriver a se souvenir de ce qui faisait de la qualité dans l’architecture traditionnelle, de son caractère qui faisait l’homme dire avec fierté « c’est ma maison ». Et ensuite d’arriver a le retranscrire dans un langage contemporain, pour redonner a l’individu son identité et sa dignité !

samedi 9 janvier 2010

CONFERENCE DE JEAN-PIERRE CROUSSE


Jean-Pierre Crousse est architecte, diplomé de Lima (Pérou ) et de Milan. Il a été enseignant à Paris-Belleville et enseigne en 5ème année d'Architecture à Lima.

mardi 5 janvier 2010

CONFERENCE DE REIULF RAMSTAD


Vendredi 8 janvier à 18h à l'Insa Strasbourg
Conférence de Reiulf Ramstad "TRANSFORMING LANDSCAPE".
organisée par le CAUE du Bas-Rhin en partenariat avec l'Ensas et l'Insa

En clôture de l'exposition "DETOURS SXB: Architecture et design le long de 18 routes touristiques de Norvège" ouverte jusqu'au 8 janvier 2010 au CAUE du Bas-Rhin.
Reiulf Ramstad, architecte à Oslo présentera sa production et notamment l’impressionnante réalisation du « chemin des Trolls » qui s’intégre dans l’exposition.
Reiulf Ramstad est architecte, diplomé de la « Facolta di Architettura, Universita di Genova » et de « l’Istituto Universitario di Architettura di Venezia » Italie, 1991. Depuis 1995, il dirige son propre bureau Reiulf Ramstad Arkitekter AS à Oslo. Il a reçu plusieurs prix importants dont le « Premio Gino Valle » à Venise, « Foundation Norsk Forms prize» et «The Norwegian Award for Design Excellence».

vendredi 1 janvier 2010

RÉFLEXIONS : LA VILLE, COMPLEXITE DE LA CITE


Patrick Fouilland

RESUME
Un système vivant résiste, souffre, vit et meure. Pour les êtres vivants, c’est à l’échelle des années, pour les villes, pour les territoires, à celui des siècles. La Ville, dans le Monde est en crise ; pas seulement La Ville régulée du Nord, pas seulement La Ville illégale du Sud.
Que nous apprend la pratique du vivant dans la conduite des affaires de la Cité, ou plutôt dans la gouvernance des territoires ? Que nous apporte, pour la gouvernance l’approche par la complexité. A partir d’une expérience polymorphe, nous mettrons en oeuvre un regard différent, un peu décalé sur La Ville, de façon à imaginer des marges de manoeuvre, des possibilités d’agir, en un mot « sortir de l’impuissance ».

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Une des agences des Nations Unies, située à Nairobi répond au doux nom de PNUEH :
« Programme des Nations Unies pour les Etablissements Humains », cette agence s’appelle aussi« Habitat » ; en anglais, ou parle « Human Settelments ». L’agence, c’est l’UNCHS : United Nation Center for Human Settlements. Aucune des traductions en français ne recouvre l’étendue du champ proposé par « Human Settlements ».
Parler d’établissements humains évoque le bâti, le construit, le fonctionnel, pas tellement « l’habiter ». « Habitat » est trop restrictif, trop connoté à l’acte d’habiter, pas assez à des lieux... où faire autre chose qu’habiter. Je vous propose de partir du concept de «là où les hommes s’établissent ». Les hommes s’établissent dans des communautés. Chaque communauté prend la forme urbaine, l’organisation sociale et politique adaptées aux conditions de sa survie et plus tard à son développement. Parmi ces moteurs je pense à la survie alimentaire, la protection contre unenvironnement hostile, la production de biens, la défense, la prédation des autres communautés.Quand les communautés s’établissent, se sédentarisent, elles deviennent villages et villes,structurent leurs formes physiques - les formes urbaines-, leurs régulations et leurs échanges avec leur espace rural et avec les autres communautés. Ces derniers siècles la planète-terre avait vu son espace rural occupé, partout où c’était possible, et parfois aux limites extrêmes du possible. Avant la mécanisation, un homme seul pouvait cultiver au maximum quelques milliers de m² ; avec un cheval, quelques dizaines de milliers... un berger ne pouvait pas surveiller plus de quelques dizaines de moutons, etc. Il fallait du monde pour cultiver la terre. La population de la planète était urbaine. Eh bien, cela vient de changer ; pour la première fois, dans l’histoire de l’Humanité, la majorité des êtres humains habitent dans des villes sont devenus des urbains ! C’est ce que nous disent les démographes. Le modèle paradigmatique n’est donc plus le village, mais La Ville...


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